ASSISSES 2012 DE L’ENSEIGNEMENT : Les ministres francophones autour de la problématique de la formation technique
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Assises de Ouagadougou sur l’EFTP : communiqué de presse de clôture
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Ouverture des Assises sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels

Ouagadougou, capitale du Burkina Faso abrite du 4 au 7 septembres 2012, les assises sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP). La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 4 septembre à la salle Dimako de Azalaï Hôtel sous la présidence du premier ministre, chef du gouvernement, Luc Adolphe TIAO.

KI Boureima Jacques, SG de la CONFEMEN, « il est temps de concevoir et mettre en œuvre des politiques appropriées en EFTP »

S.E.M. Luc Adolphe TIAO, « toute société en progrès, toute nation en émergence ne saurait occulter la question de l’insertion socio-économique des jeunes »

« Quelles compétences professionnelles et techniques pour une meilleure insertion socioéconomique des jeunes ?», tel est le thème  des présentes assises organisées conjointement par la conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage(CONFEMEN), l’Organisation Internationale de la Francophonie et le gouvernement du Burkina Faso, avec l’appui financier de l’Association Internationale des maires francophones(AIMF) et de la Direction du Développement et de la Coopération(DDC/Suisse) et de coopération Luxembourgeoise.

Pendant quatre (4) jours, les participants vont réfléchir sur les voies et moyens pour assurer aux jeunes du continent une formation professionnelle à même de faciliter leur insertion dans la vie socioéconomique.

Le bourgmestre, Simon COMPAORE, tout en se réjouissant du choix porté sur Ouagadougou,  la ville aux mille défis, a indiqué que l’Association Internationale des Maires Francophones(AIMF), forte de 245 villes membres et associations nationales de pouvoirs locaux issues de 49 pays, en raison des grands enjeux de gestion de leur territoire, sont en première ligne pour un enseignement technique et une formation professionnelle de qualité.

Pour le Secrétaire Général de la CONFEMEN, Boureïma Ki Jacques, il s’agira de faire l’état des lieux de l’EFTP en termes de forces et de faiblesses, d’identifier les contraintes majeures qui entravent son développement, de partager les expériences et de proposer des recommandations pertinentes en vue d’assurer aux pays africains une éducation et une formation de qualité. Boureima Ki Jacques a souligné que les défis sont énormes, compte tenu de la forte demande de formation professionnelle. A titre d’exemple, en 2010, sans prendre en compte les données des pays du Nord et d’Asie, le nombre d’élèves inscrits au primaire était à plus de 56 millions de jeunes. Pour lui, il est temps de concevoir et mettre en œuvre des politiques appropriées en EFTP et relever les défis qui se posent à la formation professionnelle et technique.

Le Président en exercice de la CONFEMEN, Monsieur Ibrahima SALL, ministre de l’éducation nationale du Sénégal, a souligné l’importance du thème tant il est d’actualité et surtout porteur d’espoir pour les millions de jeunes de nos pays. En outre, M. Sall a salué la dynamique partenariale qui lie la CONFEMEN et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Pour lui, la conférence doit porter et véhiculer les valeurs de la Francophonie, notamment la diversité culturelle, le multilinguisme, la démocratie, la solidarité….à travers l’éducation et la formation. « La CONFEMEN est un cadre de concertation, d’échanges et de partage entre nous ministres de l’éducation et de la formation des pays francophones. Il est de notre responsabilité commune de la rendre dynamique et de faire des propositions pertinentes, en vue d’améliorer nos politiques éducatives », a-t-il ajouté. Il a lancé un appel aux ministres en charge de l’éducation de se mobiliser autour de la CONFEMEN, et de s’impliquer davantage dans son fonctionnement pour sa visibilité.

Ils sont environ 300 participants à prendre part aux travaux

M. Clément Duhaime, « la formation des ressources humaines en vue de leur implication dans le développement, est et demeure partout un défi majeur»

M. Clément Duhaime, administrateur de l’OIF a, quant à lui, interpellé les participants aux assises, sur la nécessité et l’urgence de faire de la formation technique et professionnelle un secteur bénéficiant d’une priorité indiscutable et se positionnant clairement en appui aux politiques sectorielles de développement. « Ce secteur ne peut plus être considéré comme un recours ultime et résiduel après les échecs scolaires, encore moins le parent pauvre de la politique éducative ». Il doit devenir, bien au contraire, un « vecteur essentiel de la valorisation des ressources humaines et un moteur de l’emploi qualifié » a-t-il soutenu.

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a, pour sa part, indiqué que pour transformer les jeunes en acteurs de développement, il revient aux Etats de proposer des programmes, éducatifs intégrant les dimensions professionnelle, technique et technologique.

« Si les engagements fondamentaux demeurent pertinents, il apparaît pertinent d’encourager l’enseignement technique et professionnel pour répondre à la demande de plus en plus croissante d’artisans de l’ère technologique », a-t-il souligné. Afin d’encourager l’insertion socioéconomique des jeunes, le gouvernement, sous l’impulsion du président du Faso Blaise Compaoré, conduit actuellement un programme ambitieux de création d’emplois pour les jeunes et les femmes, a déclaré le Premier ministre. Ce programme de plus de 10 milliards de FCFA étalé sur trois ans, est destiné aux acteurs économiques urbains et ruraux, dans tous les secteurs de production.

Notons que la cérémonie d’ouverture a connu la présence des présidents d’institutions, des autorités locales, religieuses, militaires et de la société civile.

Pour le RIC/CONFEMEN/BURKINA FASO

Emmanuel LANKOANDE

Chef de service des relations publiques

DCPM/MENA -Burkina Faso