Dans cet entretien, la Secrétaire générale de la CONFEMEN, Mme Hdiza Hima, fait un petit tour d’horizon des actions par la doyenne des institutions francophones. « Les 50 ans de la CONFEMEN ont été d’une grande richesse pour ses membres et la communauté éducative internationale »
Mme La Secrétaire générale, la CONFEMEN fête cette année son Cinquantenaire. Que peut-on retenir de ces Cinquante ans d’existence ?
50 ans d’existence, c’est aussi 50 ans de travail, d’expertise. En résumé, la CONFEMEN a répondu aux attentes de ses Etats et gouvernements membres dans la mesure où elle a accompli et continue d’accomplir les missions qui lui sont assignées ; missions qui portent sur la réflexion et l’orientation des politiques éducatives afin d’appuyer les États et gouvernements membres dans l’amélioration continue de leurs systèmes éducatifs. Mais la CONFEMEN c’est aussi, un cadre de concertation, d’échanges et de partage autour des expériences et des bonnes pratiques avérées. En cela, elle a permis aux États et gouvernements membres d’enrichir les méthodes de gestion et de pilotage de leurs systèmes éducatifs. La CONFEMEN, c’est également une institution qui a pu apporter, au-delà des États et gouvernements membres, à la communauté éducative internationale, la richesse dont regorge l’espace francophone et qui a contribué à la réflexion mondiale sur les différentes questions qui interpellent en matière d’éducation. La CONFEMEN a fait siennes les réflexions internationales, elle s’est également appropriée les résolutions des fora internationaux comme ceux de Jomtien en 1990 et de Dakar en 2000. D’ailleurs, elle a été, dans certains domaines, précurseur, notamment en ce qui concerne la question de la dynamique partenariale autour de l’éducation, ce qui apporte une nouvelle vision de la gouvernance éducative. C’est aussi le cas pour l’aspect de l’identification des facteurs de qualité des systèmes éducatifs et qui aujourd’hui, demeurent les éléments essentiels sur lesquels doivent se bâtir la refondation des systèmes éducatifs.
La CONFEMEN est la doyenne des institutions francophones, dit-on. Concrètement, qu’a-t-elle fait pour les pays ?
Au risque de me répéter, je dirais qu’au-delà de toutes les réflexions et orientations qui ont servi au raffermissement des politiques éducatives, la CONFEMEN a mené des évaluations diagnostiques et thématiques ainsi que des suivis de cohorte qui ont permis aux décideurs de prendre les mesures appropriées en vue d’améliorer particulièrement la qualité de l’éducation. En outre, elle a contribué au renforcement des capacités des personnels de l’éducation en matière d’évaluation et de gestion des systèmes éducatifs.
Propos recueillis par Daouda MANÉ