Monsieur Anton de Grauwe
Le thème de la décentralisation a été abordé sous l’angle de ses « défis et promesses » compte tenu de sa complexité. La présentation dégage les grandes tendances et quelques préoccupations et constats principaux relatifs au pilotage de la qualité et à la gestion des ressources financières. Des principes clés pour la construction d’une politique de décentralisation sont mis en lumière.
L’intervenant propose une méthode de construction des politiques de décentralisation en faisant ressortir les faiblesses éventuelles pouvant intervenir au cours de l’élaboration de cette politique. Il met en même temps l’accent sur des éléments d’espoir tels que l’importance de la contribution des parents, un certain consensus autour de l’utilité de la décentralisation, l’existence d’initiatives innovatrices aux niveaux locaux.
Le rôle de l’Etat est primordial dans la définition de la politique de décentralisation, la mise en place et le renforcement des structures et des capacités, la distribution équitable des ressources pour aider à garantir la transparence. Il rappelle en conclusion les avantages et les risques de la décentralisation en responsabilisant les différents acteurs du système.
Etude de cas : Niger
La réforme de l’éducation au Niger est intervenue dans un contexte marqué par une forte centralisation des moyens et des compétences au niveau de l’Etat. La « centralisation excessive » a eu des conséquences néfastes sur la gestion des ressources humaines, matérielles et financières. Les dispositions pratiques de dévolution des compétences et des moyens au niveau des structures décentralisées reposent principalement sur la mise en place de Comités de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES). Les COGES favorisent l’entretien des bâtiments, des équipements et des supports pédagogiques ainsi que le contrôle de la présence des enseignants. La participation des communautés à l’éducation des enfants est active et multiforme, à travers les associations de parents d’élèves et de mères d’élèves. Elles contribuent au recrutement des enseignants et ainsi à l’extension de la scolarisation. De surcroît, la création de directions régionales a permis le rapprochement de l’administration et de la population, et correspond aux réalités géographiques du pays.
Etude de Cas : Canada-Québec
A partir du constat d’une rigidité du système éducatif, le Canada-Québec a cherché à relever les défis organisationnels et législatifs de la décentralisation. La recherche d’une plus grande imputabilité des gestionnaires, la redéfinition du cadre partenarial, la réorganisation du travail, la valorisation professionnelle du personnel, le réaménagement des structures ont été, entre autres, les leviers du changement de pratiques et de culture. Le conseil d’établissement est désormais un modèle de gouverne apprécié et la garantie d’une présence accrue de l’établissement dans sa communauté et d’une plus grande transparence.
Interventions des participants en séance plénière sur le thème de la déconcentration /décentralisation
Les questions se sont articulées autour des préoccupations suivantes :
Les participants recommandent :