Confronté à d’énormes difficultés en matière d’éducation, le Mali a pour répondre à la forte demande scolaire, développé le modèle de l’initiative communautaire pour l’enseignement primaire. Développé au début des années 80 avec les premières écoles de base, le mouvement de création des écoles communautaires a pris une ampleur nouvelle au milieu des années 1990. L’Etat malien a stimulé leur développement en fournissant un cadre légal qui reconnaît leur autonomie de gestion. L’arsenal juridique et réglementaire qui régit l’organisation des écoles communautaires est analysé de manière approfondie dans cette monographie.
Pour résoudre les difficultés de notre système scolaire, il faut accepter de modifier l’organisation de l’Education nationale. Le système de l’administration géante qui impose le même fonctionnement, les mêmes programmes et les mêmes méthodes à toutes les écoles, sans qu’elles puissent s’adapter aux besoins et aux aptitudes de leurs élèves, n’est plus adapté à notre temps. En s’appuyant sur des expériences étrangères réussies, cette étude propose un nouveau principe : que la collectivité finance l’enseignement, mais que la prestation d’enseignement soit assurée par des écoles indépendantes, librement créées et gérées, capables d’innover et de faire jouer l’émulation.
2. Pratiques partenariales en éducation : expériences et analyses
2.1. Décentralisation des systèmes éducatifs : retours d’expériences
En Afrique du Sud, le système éducatif décentralisé permet désormais aux acteurs locaux de l’éducation de participer aux prises de décision à travers des comités de gestion élus et composés d’enseignants et de membres de la communauté, les parents. Pour les concepteurs de la politique éducative, ces comités constituent le lien indispensable entre l’école et la communauté ainsi qu’un moyen privilégié de faire de l’école un « centre de la vie communautaire » – une priorité gouvernementale depuis la fin des années 1990. Les stratégies éducatives des parents d’une communauté semi-rurale nous montrent comment les décisions de ces comités de gestion en matière de frais de scolarité et de langue d’enseignement modèlent l’offre scolaire et influencent le cadre d’interaction possible entre l’école et la communauté. Elles nous révèlent également les limites de l’idée d’école comme « centre de la vie communautaire » et invitent à nous interroger sur le concept de communauté lorsqu’il est appliqué à la politique éducative d’une Afrique du Sud encore fortement imprégnée des conceptions communautaristes de la vie sociale imposées par l’apartheid, mais où les relations entre individus et groupes sont également articulées par de nouvelles dynamiques spatiales et sociales.
Cet article présente les résultats d’une enquête décrire la dynamique des conseils d’établissement du point de vue de ses membres votants. Ils permettent de mieux connaître les caractéristiques, attentes, motivations, bilans et prospectives des divers acteurs sociaux, eu égard à leur participation au conseil d’établissement. Ils permettent également d’aborder trois enjeux centraux de l’actuel processus de décentralisation du système éducatif québécois : 1) les apports et limites de ce modèle de décentralisation ; 2) les enjeux d’influence et de concurrence politiques entre les acteurs du monde éducatif ; et 3) les enjeux relatifs à l’équilibre d’ensemble du système scolaire.
Après une introduction consacrée notamment aux caractéristiques de la politique de décentralisation au Sénégal, cette publication présente les études de cas menées dans trois inspections départementales de l’éducation nationale et six écoles, puis en synthétise les principales leçons.
Après une introduction consacrée notamment aux caractéristiques de la politique de décentralisation au Mali, cette publication présente les études de cas menées dans trois centres d’animation pédagogique et six écoles, puis en synthétise les principales leçons.
Après les lois de décentralisation et l’implication accrue des collectivités locales, l’UNSA Education a décidé de procéder à un état des lieux sans concession, de regarder en face la diversité des politiques éducatives dans les territoires, d’examiner les complémentarités qu’elles offrent mais aussi les risques, en terme d’inégalités ou de mise en concurrence, qu’elles peuvent susciter. L’éducation n’est pas l’affaire de la seule Ecole. La fédération UNSA Education est attachée à une conception globale de l’éducation qui intègre toutes ses dimensions et tous ses lieux. L’éducation est devenue un enjeu qui prend de plus en plus appui sur un contexte local, une dynamique spécifique, un espace géographique, social et politique. L’éducation est entrée dans une mutation. Les acteurs nouveaux que sont les départements et les régions participent à des actions qui prolongent le rôle éducatif de l’Etat.
Cette étude porte sur l’analyse des possibilités de décentralisation et de déconcentration des services du Ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique (MENRS) qui pourraient être menées dans le double cadre de ses missions et attributions, et de la décentralisation administrative au Bénin. Cette étude participative, centrée sur l’enseignement primaire, comporte deux volets : un premier volet analyse les dimensions humaines, techniques et matérielles (HTM) de la décentralisation du système éducatif ; un second volet en analyse la dimension financière. C’est le premier volet de l’étude qui fait l’objet du présent rapport.
Alors qu’en éducation, les réformes de décentralisations politique et administrative touchent aujourd’hui tous les pays de l’OCDE, sans exception, les nombreux rapports ou recherches qui se sont penchés depuis une vingtaine d’années en France sur les réformes dans ce domaine soulignent avec continuité les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de cette nouvelle organisation décentralisée du système éducatif français.
Les deux dernières décennies ont été marquées au sein de l’Union Européenne et de l’OCDE par une vague de réformes décentralisatrices. La politique française dans ce domaine présente-elle des spécificités ou au contraire partage-telle avec une famille de pays nombre de traits communs ? Grâce à une synthèse des évaluations menées à ce jour sur le sujet, cet article tentera de voir si, comme le clament leurs défenseurs, les politiques de décentralisation et d’autonomie scolaire sont associées à des systèmes éducatifs plus efficaces et si, comme s’interrogent leurs détracteurs, elles conduisent à un accroissement des inégalités de ressources et de performances académiques.
Après une introduction consacrée notamment aux caractéristiques de la politique de décentralisation au Bénin, ce document présente les études de cas menées dans trois circonscriptions scolaires et six écoles, puis en synthétise les principales leçons.
Dans l’introduction générale, le bien-fondé de la décentralisation est analysé eu égard aux expériences passées et aux cinq conditions de sa mise en œuvre. L’examen attentif des piliers de la décentralisation interpelle l’éducation, l’unité nationale, l’enracinement social et la notion même du développement, autant de sujets qui forgent la vision du monde et encadrent les attitudes et les comportements des citoyens et dont l’abord est nécessaire pour une contribution à la mise en œuvre de la décentralisation. La première partie fait le point, d’une part sur la formation du Cameroun par les Allemands de 1884 à 1906, sur les administrations française et anglaise de 1916 à 1960 et sur le Cameroun indépendant après 1960. La deuxième partie est consacrée aux trois exigences du futur au Cameroun : la décentralisation territoriale, la nécessité de l’appropriation de l’éducation et le canevas de la nécessaire décentralisation de l’éducation. Enfin, la troisième partie porte sur les trois principaux défis à relever pour une réussite à terme de la décentralisation : l’enracinement culturel, la construction de l’unité nationale et la meilleure perception de la notion du développement humain durable.