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Kix Afrique21 : Partage de bonnes pratiques sur les questions d’équité et d’inclusion

Sous l’égide de la CONFEMEN, le centre KIX Afrique21 a organisé, le 05 mai 2021, un webinaire sur le thème : « Équité et inclusion dans les systèmes éducatifs : contraintes, perspectives et bonnes pratiques ». L’objectif de ce webinaire, déroulé sous forme de table ronde, est de faire le point sur le traitement de la problématique de l’équité et de l’inclusion dans les politiques éducatives des pays du KIX Afrique 21 et de susciter la mutualisation des bonnes pratiques et l’identification des pistes de solutions et d’actions concrètes, pertinentes et réalisables à entreprendre en vue de l’atteinte de la cible sur l’équité et l’inclusion dans la mise en œuvre de l’ODD4.

Dans son mot introductif aux échanges, le Secrétaire général de la CONFEMEN a indiqué que les questions d’équité et d’inclusion restent des préoccupations majeures de toutes les instances de réflexion en éducation en ce sens que tous les agendas mondiaux de l’éducation en ont fait la cible déterminante pour une éducation de qualité, et la condition sine qua non du développement du capital humain et du développement socio- économique. Le Professeur Abdel Rahamane Baba-Moussa a rappelé les résultats de l’évaluation internationale PASEC2019 qui révèlent que  plus de la moitié des apprenants dans les 14 pays évalués n’ont pas le niveau minimal de compétences en lecture et mathématiques. Il a posé plusieurs interrogations. Premièrement, que deviennent tous ces enfants victimes de la crise de l’apprentissage ? Deuxièmement, quels sont les facteurs déterminants dans leurs résultats (genre, situation socio-économique, handicap, choix de la langue d’apprentissage …) ? Troisièmement, comment les pays s’y prennent-ils  pour améliorer les taux de réussite ? Pour le Secrétaire général, ce sont autant de questions qui doivent permettre aux pays partenaires du KIX et aux experts d’apporter des pistes de solutions.

A la suite du Secrétaire général de la CONFEMEN, la Coordonnatrice KIX Afrique 21, Mme Maïmouna Sissoko Toure, a présenté la structuration, la mission et les objectifs visés par le programme KIX 21 qui est une initiative du Partenariat mondial pour l’Education (GPE), mise en œuvre par le CRDI. Le Centre régional KIX pour l’Afrique francophone est coordonné par un consortium composé de l’OIF, à travers son Institut de l’Education et de la formation (IFEF), de la CONFEMEN et de l’AUF. Le Centre a un rôle d’animateur, de fédérateur et d’accompagnateur auprès de 21 pays d’Afrique subsaharienne francophone et lusophone : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Comores, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Congo, Sénégal, Sao Tomé et principe et Togo.

Des expériences riches et diversifiées

Des contributions diversifiées ont été enregistrées au cours de ce webinaire modéré par Mme Fatimata Ba Diallo, Responsable du pôle des politiques éducatives de la CONFEMEN, Mme Houraye Mamadou Anne, Cheffe du Bureau sous-régional de WASRO – FAWE et M. Cédric Armand de l’AUF, Co-Coordonnateur de IFADEM. Les experts et les représentants des pays et des organismes partenaires ont échangé sur les ambitions, les défis et les bonnes expériences relatifs à la problématique de l’équité et de l’inclusion. Aussi, trois experts représentant leurs pays ont-ils fait des présentations sur divers sous-thèmes. L’intervention de M. Liboire Bigirimana, Correspondant national de la CONFEMEN et Directeur national des Cantines scolaires du ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique du Burundi a porté sur le bilinguisme et l’inclusion. Mme BE Florida Gita, Chef de Service des Études et des Recherches pédagogiques du ministère de l’Éducation nationale de Madagascar a axé son intervention sur les stratégies mises en œuvre dans son pays pour la promotion de l’éducation des filles. Quant au Dr Saliou Sène, Coordonnateur national du projet Renforcement de l’appui à la Protection des enfants dans l’Education (RAP) et Inspecteur de l’Enseignement élémentaire au ministère de l’Éducation nationale du Sénégal, il a insisté sur la politique d’éducation inclusive mise en œuvre dans son pays. A ces trois expériences pays, s’est ajouté celle du Canada Québec à travers les présentations de Mme Cathérine Belzil et de Mme Dominique Hebert, Fonctionnaires au ministère de l’Education nationale, portant sur un certain nombre d’aspects exemplaires de la promotion d’équité et d’inclusion au Québec.

En vue de recueillir la contribution de l’ensemble des participants, les travaux se sont poursuivis dans deux ateliers. Le premier atelier a porté sur le thème « Défis liés à l’intégration des questions d’équité et d’inclusion dans les plans sectoriels et leur financement » et le second sur « Partenariats et stratégies de mobilisation des parties prenantes pour adresser les questions d’équité et d’inclusion ».

Renforcement du partenariat pour assurer l’éducation inclusive

Au terme de ce webinaire, un consensus s’est dégagé sur le fait que l’équité et l’inclusion sont des piliers centraux pour la réussite des politiques éducatives. Ces questions prennent tout leur sens lorsqu’on aborde la problématique de l’éducation des enfants réfugiés, des victimes des catastrophes naturelles, des enfants vivant avec un handicap physique, mental ou psychique ainsi que des enfants des milieux défavorisés. Il a été noté également la nécessité d’impliquer la communauté et de collaborer avec les différents acteurs pour assurer cette éducation inclusive. Ce qui permet de dire que le renforcement du partenariat est fondamental dans le processus de réalisation d’une éducation inclusive et de qualité pour tous. D’autres facteurs non moins importants pour la réussite d’une éducation inclusive ont été également notés. Il s’agit notamment de la formation des enseignants et du personnel d’encadrement sans oublier la dimension genre qui mérite d’être prise en compte.

In fine, ce qui est recherché, comme l’a noté la Coordonnatrice de KIX Afrique 21, c’est la recherche de meilleures stratégies permettant aux enfants de bénéficier de leur droit à l’éducation. Pour Mme Maïmouna Sissoko Toure, il s’agit d’un droit humain fondamental qui finalement dresse le chemin vers d’autres droits tels que le droit de travailler, le droit de se cultiver, le droit d’entreprendre mais aussi le droit de continuer à apprendre dans un monde de plus en plus globalisé, avec de nouveaux dispositifs technologiques.

Dans le cadre des perspectives d’activités de KIX sous l’égide de la CONFEMEN, il est prévu une série d’autres webinaires de renforcement des capacités sur les thématiques de l’évaluation, de la formation des enseignants, de l’apprentissage institutionnel et de la gestion des connaissances.

La Directrice de l’IFEF, Mme Mona Laroussi, après avoir exprimé ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réussite de la rencontre, a reconnu, dans son mot de clôture, la pertinence de ces activités à venir et invité les animateurs et partenaires du programme KIX à rester disponibles et mobilisés et à être des Ambassadeurs de ce programme dans les pays et auprès de leurs réseaux respectifs.