57e Session ministérielle de la CONFEMEN : des orientations pour lutter contre l’échec et le décrochage scolaires adoptées
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Diffusion d’un reportage sur les résultats de PASEC2014
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Ouverture de la 57e session ministérielle de la CONFEMEN

La cérémonie d’ouverture de la 57e session ministérielle de la CONFEMEN s’est déroulée le 27 avril 2016 à Libreville, au Gabon, sous la présidence du Premier ministre du Gabon, Pr Daniel Ona Ondo et en présence de l’Administrateur de l’OIF, M. Adama Ouane.

Le Premier ministre a rendu un hommage aux visionnaires que furent les pères fondateurs de la CONFEMEN et félicité le leadership de tous ceux qui ont présidé à son destin depuis sa création. Il a rappelé que le Gabon fait partie des pays qui ont mis en place la CONFEMEN dès 1960. Il a rappelé que c’est à Libreville que fut décidée en 1968 la création du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Pour le Premier ministre, le Gabon se réjouis de  la notoriété acquise sur le plan international par la CONFEMEN dans la mise en œuvre des politiques et stratégies éducatives dans les pays membres pour une meilleure qualité de l’éducation. Il a réaffirmé la détermination de son pays à ne ménager aucun effort pour honorer ses engagements et participer pleinement à toutes les étapes de mise en œuvre du plan d’action de la CONFEMEN et de tout autre instrument d’appui qui permettront d’accélérer le processus d’atteinte des objectifs de développement des systèmes éducatifs.

La ministre de l’éducation de Côte d’Ivoire a, quant à elle, présenté les grands axes de son bilan en tant que Présidente en exercice de la CONFEMEN. Ce bilan met l’accent sur la contribution de la CONFEMEN à l’élaboration du nouvel agenda Education 2030. Pour Mme Kandia Camara, cette contribution de la CONFEMEN a été « déterminante et hautement appréciée » surtout lors de la réunion de concertation de la région Afrique sur l’agenda post 2015 tenue à Kigali en février 2015 et le Forum mondial sur l’Education organisé à Incheon, en République de Corée. Dans son bilan, la Présidente en exercice a également évoqué la publication du rapport international de l’évaluation internationale des systèmes éducatifs menée en 2014 par le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) dans 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

Pour la Présidente en exercice de la CONFEMEN, cette évaluation internationale était nécessaire vu les défis de l’amélioration de la qualité qui s’impose de plus en plus. Les résultats de cette évaluation PASEC2014 décrivent une situation préoccupante, voire alarmante pour certains pays. Les constats de mauvaise performance des systèmes éducatifs interpellent tous les gestionnaires et acteurs de l’éducation. C’est pourquoi, les ministres de la CONFEMEN, par la voix de la Présidente, s’engagent à exploiter à bon escient ce rapport, à mettre en œuvre les différentes recommandations en vue d’améliorer l’équité et la qualité de nos systèmes éducatifs. Mme Kandia Camara a insisté sur le fait que ce rapport ne doit pas rester dans les tiroirs.

L’Administrateur de l’OIF, M. Adama Ouane, va dans le même sens lorsqu’il fait remarquer que les résultats des évaluations internationales nous interpellent non seulement par rapport à la qualification des enseignants, à la pertinence des contenus enseignés et à l’écologie des apprentissages. Selon l’administrateur, les évaluations internationales, les connaissances et les compétences que les enfants et les jeunes acquièrent ne sont pas nécessairement à la mesure des attentes et des standards fixés. Ces connaissances et compétences n’aident pas non plus les jeunes diplômés à faire face aux problèmes concrets de la vie courante, notamment l’employabilité ou la citoyenneté critique. « Nous devons participer à la révolution des apprentissages et des formations tout au long de la vie pour répondre aux défis du développement durable, du numérique et anticiper sur les transformations socio-culturelles, environnementales et technologiques » a ajouté M. Ouane.

Le Secrétaire général de la CONFEMEN a souligné qu’à chaque session ministérielle il est mené des réflexions sur un thème. Il a rappelé les thèmes de la 55e session ministérielle qui a porté sur la problématique de l’offre d’éducation de base et celui de la 57e session sur la problématique d’éducation inclusive et de qualité pour l’après 2015. M. Boureima Jacques KI s’est lui également penché sur les résultats de la première évaluation internationale du PASEC qui interpelle tous les acteurs sur les résultats des apprentissages des élèves et qui nécessite une bonne exploitation en vue de la prise de mesures de réformes pertinentes et courageuses au niveau de nos systèmes éducatifs. « C’est dire donc que la CONFEMEN produise de la connaissance et contribue à l’avancée des politiques éducatives et des sciences de l’éducation. Cet effort mérite d’être reconnu et d’être salué » a dit le Secrétaire général pour conclure.