La qualité des manuels scolaires : un enjeu ciblé par 6 pays d’Afrique subsaharienne francophone
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Recrutement de deux consultants en charge de la rédaction du rapport d’évaluation des performances scolaires des écoles bilingues

L’Initiative « École et langues nationales » en Afrique (ELAN – Afrique) est née en 2010 du rapprochement de huit pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, RD Congo, Mali, Niger, Sénégal) avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’Agence française de Développement (AFD), et le Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI). Son objectif est de palier aux insuffisances liées notamment aux didactiques, aux méthodologies et aux dispositifs d’accompagnement en :

  • améliorant le cadre de l’enseignement en langues africaines dans les pays (capacités des acteurs renforcées ; dispositifs existants améliorés ; plaidoyer développé) ;
  • mettant en œuvre une action pilote sur les premiers apprentissages en lecture-écriture au début du cycle primaire.

Pour atteindre ces objectifs, un projet pilote ELAN a été mis en œuvre de 2013 à 2015 à travers principalement une approche bi-plurilingue centrée sur l’enseignement-apprentissage de la lecture et de l’écriture au primaire. Ce projet a offert aux pays concernés une approche de la didactique de la lecture et de l’écriture en langues nationales ainsi que des pistes et des outils concrets pour faciliter la transition de la L1 (langue nationale) vers la L2 (français), tout en mettant en place un dispositif d’évaluation longitudinale des acquis des élèves bénéficiaires dès son démarrage.

À la suite des résultats satisfaisants de la première phase relative à mise en œuvre de l’enseignement bilingue français – langues nationales africaines dans ces huit (8) États membres de la Francophonie, une deuxième phase du programme a démarré en juin 2016, avec l’adhésion à l’Initiative de quatre nouveaux pays (Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar et Togo).

Afin de mieux atteindre les objectifs de cette initiative dans cette seconde phase, l’équipe programme a organisé depuis 2016 plusieurs activités transversales de renforcement des capacités des cadres des MEN des pays partenaires, élaboré d’autres documents d’orientation, produit des outils didactiques et pédagogiques pour les différents acteurs.

Les bénéficiaires finaux de tout ce dispositif étant les élèves, il s’avère tout aussi important d’apprécier le niveau de leurs performances et de la mise en œuvre de cette approche pédagogique pour un meilleur pilotage du programme par les résultats. Aussi, une évaluation des acquis des élèves a été inscrite dans le cadre général de la phase 2, afin d’apprécier l’apport de l’initiative ELAN dans l’amélioration de la qualité de l’éducation dans 3 pays bénéficiaires de ce programme, à savoir la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo. Il s’agit d’une part de doter les dispositifs nationaux d’évaluation de ces 3 pays partenaires, d’outils d’évaluation en contexte bilingue et d’autre part d’apprécier les acquis scolaires en L1 et en L2 selon le niveau du déploiement de l’enseignement bilingue dans chacun des pays.

Cette évaluation est conduite par le Programme d’Analyse des Systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) en réponse à la sollicitation de l’initiative École et Langues Nationales (ELAN). Elle respecte toute la démarche méthodologique du PASEC et repose sur une approche participative des différents acteurs.

Aussi, dans le cadre de cette évaluation, des données sur les élèves, les enseignants et les directeurs d’écoles ont été collectées en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo entre juin et juillet 2021. Les opérations de codification et de saisie des données ont été effectuées sous la supervision de l’équipe nationale conformément aux procédures et consignes standardisées du PASEC. Les données ont aussi subi une phase de traitement et d’harmonisation et intègrent les scores des élèves afin de disposer de bases de données prêtes à l’exploitation

Les pays participant à cette évaluation ont exprimé le besoin d’avoir en urgence les principaux résultats, afin de prendre des dispositions pédagogiques relatives à l’amélioration de la qualité du processus enseignement/apprentissage de leur système éducatif. Compte tenu de cet aspect l’analyse des données et la rédaction du rapport sont externalisées et prises en charge par une expertise externe.